Menu

Désarmement- Ce que la France fait

La France a un bilan exemplaire - et unique au monde - en matière de désarmement nucléaire.

 La France a été, avec le Royaume-Uni, le premier Etat doté d’armes nucléaires à ratifier, il y a plus de dix ans déjà, le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE).

 Elle est le seul Etat ayant possédé une composante nucléaire sol-sol à l’avoir entièrement démantelée.

 Elle a réduit son arsenal total : la France a ainsi diminué de moitié son arsenal en près de dix ans.

 Elle a pris plusieurs mesures pour réduire les niveaux d’alerte opérationnelle de ses forces nucléaires afin qu’ils soient maintenus au niveau le plus bas possible, requis pour préserver la crédibilité de la dissuasion.

 Elle a cessé la production de matières fissiles pour les armes nucléaires en 1992 pour le plutonium et en 1996 pour l’uranium ; elle a souscrit un moratoire sur la production de matières fissiles pour les armes nucléaires (comme les Etats-Unis, la Russie et le Royaume-Uni).

 Elle a été le premier Etat à avoir décidé la fermeture et le démantèlement de ses installations de production de matières fissiles à des fins explosives.

 Elle est le seul Etat à avoir démantelé, de manière transparente et ouverte à la communauté internationale, son site d’essais nucléaires du Pacifique.

 

La France continue de contribuer activement et concrètement au désarmement : cela fut rappelé dans un discours prononcé à Cherbourg le 21 mars 2008 par le Président de la République Nicolas Sarkozy, annoncé des mesures importantes :

 Réduction d’un tiers du nombre de missiles, d’avions et de têtes nucléaires de la composante aéroportée.

 Annonce du plafond total de l’arsenal nucléaire français : moins de 300 armes nucléaires, soit la moitié du nombre maximal de têtes que la France ait eu pendant la guerre froide. Cette annonce est fondamentale : la France est le premier Etat doté à avoir donné le chiffre total de son arsenal. Toutes les autres puissances nucléaires doivent également rendre publique la totalité de leurs arsenaux nucléaires (non seulement les armes stratégiques opérationnelles déployées, mais aussi les armes en réserve et, pour les Etats qui en possèdent, les armes non stratégiques).

 Invitation d’experts internationaux à venir constater le démantèlement des anciennes installations françaises de production de matières fissiles pour les armes nucléaires.

 Propositions novatrices et ambitieuses à la communauté internationale pour la poursuite du désarmement.

Ces engagements ont été suivis d’effets.

 

Des engagements de Cherbourg aux actes

La France a organisé trois visites de ses anciennes installations de production de matières fissiles pour les armes nucléaires de Pierrelatte et Marcoule :
 le 16 septembre 2008 pour plus d’une quarantaine d’Etats membres de la Conférence du désarmement.
 le 16 mars 2009 pour plus d’une vingtaine d’experts non gouvernementaux.
 le 3 juillet 2009 pour une trentaine de journalistes internationaux.

C’est la première fois qu’un Etat doté ouvre les portes de ses anciennes installations de production militaires. Un tel geste est particulièrement important alors que la Conférence du désarmement a adopté, le 29 mai 2009, un programme de travail qui pourrait permettre enfin de lancer des négociations sur un traité « cut off ».

Par ailleurs, sous l’impulsion de la Présidence française de l’Union européenne, l’Europe a été capable, pour la première fois, de parler d’une seule voix en matière de désarmement. Elle a ainsi présenté, dans le cadre de la Conférence d’examen du TNP de 2010, un ambitieux plan d’action européen en matière de désarmement, endossé par les chefs d’État et de gouvernement lors du Conseil européen de décembre 2008. Ce plan européen reprend notamment les propositions françaises présentées en mars 2008.

Partager