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Visite des anciennes installations de Pierrelatte et Marcoule

Visite du réacteur plutonigène G2 en démantèlement, à Marcoule, pour des représentants de la Conférence de désarmement en mars 2009. Crédit = N.Petitot/CEA

La France, seul État doté à avoir ouvert les portes de ses anciennes installations de production de matières fissiles pour les armes nucléaires.

La France a organisé une visite de ses anciennes installations de production de matières fissiles pour les armes nucléaires de Pierrelatte et Marcoule le 16 septembre 2008 pour des représentants de plus d’une quarantaine de pays membres de la Conférence du désarmement, le 16 mars 2009 pour une trentaine d’experts non gouvernementaux et le 3 juillet 2009 pour une vingtaine de journalistes.

Ces visites concrétisent un engagement pris par la France en mars 2008. Elle a marquée sa volonté de transparence en décidant notamment d’inviter des experts internationaux à venir constater le démantèlement des anciennes installations de Pierrelatte et de Marcoule, dédiées à la production de matières fissiles pour les armes nucléaires.

Les participants ont eu accès à l’ancienne usine d’enrichissement de l’uranium de Pierrelatte et ont visité, sur le site de Marcoule, l’un des trois réacteurs plutonigènes ainsi que l’usine de retraitement militaire. Ils ont ainsi pu constater le caractère concret et effectif de la décision prise par la France en 1996 de cesser toute production de matières fissiles pour ses armes nucléaires et de démanteler ses installations de Pierrelatte et Marcoule dédiées à cette production.

Ce geste de transparence sans précédent marque également la volonté de la France de continuer à contribuer activement et de façon concrète au désarmement, non seulement à titre national mais aussi au niveau international. En effet, sous l’impulsion de la Présidence française de l’Union européenne, l’Europe a formulé des initiatives ambitieuses en matière de désarmement. Dans le cadre de la Conférence d’examen du TNP de 2010, l’Europe a ainsi présenté, sur la base des propositions formulées à Cherbourg, un plan d’action en matière de désarmement qui a été endossé par les 27 Chefs d’État et de gouvernement de l’UE en décembre 2008.

Dans son plan d’action en faveur du désarmement adopté dans la perspective de la Conférence d’examen du TNP de 2010, l’Union européenne demande notamment l’ouverture sans délai et sans pré-conditions de la négociation d’un traité interdisant la production de matières fissiles pour les armes nucléaires, ainsi que la mise en place d’un moratoire immédiat sur la production de ces matières. L’UE appelle aussi tous les États concernés à démanteler leurs capacités dédiées à la production de ces matières.

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